En partenariat avec l’UNESCO, la Conférence nationale des métiers du journalisme a tenu sa 5 ème édition jeudi 2  et vendredi 3 octobre.  Elle a prolongé les débats commencés l’année dernière dans le même lieu autour des conséquences sur les rédactions et sur la profession des mutations profondes qui bouleversent  la presse et les médias.

Pour cette nouvelle conférence, la formation à l’innovation a été la suite naturelle de l’état des lieux de l’édition précédente. La première journée a été consacrée à croiser les expériences d’autres rédactions européennes (BBC, SVT, télévision suédoise, Guardian) et des lieux de formations avec là encore un regard international (universités de Neuchatel, Louvain et Madrid). La deuxième journée s’est focalisée sur la place et le  rôle joué par les jeunes journalistes dans les stratégies visant à la transformation des contenus éditoriaux, des organisations et fonctionnements des rédactions. Une enquête a été présentée à cette occasion :

Entre 100 et 150 personnes ont participé à cette rencontre, essentiellement des journalistes, des formateurs et  des chercheurs. Les 14 écoles de journalisme françaises reconnues par la profession ont eu l’occasion de déjeuner avec la nouvelle ministre de la Culture et de la communication, Fleur Pellerin. Et de prendre date pour réflechir ensemble à la nécessaire adéquation de la formation aux évolutions de la profession de journaliste.

Tirant les conclusions de ce deux jours de travaux, Pierre-Jean Benglozi (Polytechnique) note une constante pour tous les établissements de formation, quel que soit leur discipline ou leur niveau : « la nécessité de penser en termes collective (formation à la coopération et pas seulement formation individuelle) ». A rapprocher « des nécessaires évolutions vers des logiques d’expérimentation, d’essai-erreur et de culture de laboratoire, car c’est aussi une manière de repenser  l’évaluation des performances individuelles ».

Une Assemblée Générale annoncera dans les prochaines semaines les thématiques et les modalités de la suite des travaux de la CNMJ.

JP